Gumi Education Forum
08/10/2024
12 février 2024
Le séminaire est toujours un temps fort de la vie estudiantine. C’est un moment de rassemblement avec ses pairs, avec les encadrants. HYBRIA axe cet évènement, qui se déroule sur une semaine, sur des activités enrichissantes visant à ouvrir des perspectives sur des horizons différents.
Cette année, direction l’Italie pour les premières et les deuxièmes années ! Nos étudiants ont entamé leur périple en se posant dans la région de Milan, ville d’art et d’histoire, connue pour son patrimoine architectural, la mode, le design, etc. C’est un acteur majeur de l’économie italienne dont la réputation n’est plus à faire. La deuxième ville du pays qui bruisse et vibre tout au long de l’année. Club de football et opéra (la Scala) mondialement connus montrant ainsi l’éclectisme que porte ce territoire. La diversité dans tous les domaines est une richesse.
Les Hybriens ont d’abord opté pour une petite ville, Arese, située dans la métropole lombarde, où se trouve le fameux musée de la non moins fameuse marque de voiture : Alfa Romeo. Jouons-la à l’italienne : Museo Storico Alfa Romeo !
Le musée se situe sur l’ancien complexe industriel construit dans les années 60 lorsque la marque se développait, alors en pleine ascension économique. Une période faste suivie d’un ralentissement dans les années qui vont suivre. Outre cet aspect particulièrement instructif – tant par la mise en relief de la complexité du processus industriel fluctuant selon l’époque et la demande du consommateur que par la démonstration impérative du besoin de se renouveler sans cesse que cela induit – nos étudiants ont été éblouis par la mise en valeur des plus beaux modèles de cette marque automobile mythique. On en ressort fasciné. Le design italien est le meilleur dans tous les domaines, nous avons pu le vérifier ! Cette expérience constitue une occasion unique permettant de confronter l’apprentissage académique avec une immersion concrète, dans le patrimoine automobile italien en l’occurrence, renforçant ainsi la compréhension d’une industrie imprégnée d’une culture locale qui fait toute la différence.
Bien sûr, pendant un séminaire, on en profite pour découvrir le mode de vie des habitants. Ce que n’ont pas manqué de faire nos Hybriens en s’adonnant à la recherche des trésors culinaires qu’offre Milan et ils n’ont pas été déçus ! S’ensuivit une découverte de la vie nocturne. Milan ne dort jamais.
Le lendemain, il fallut reprendre la route vers le nord en direction de Bolzano, capitale du Tyrol du Sud. Changement de province, changement de décor au milieu des montagnes, les célèbres Dolomites. Le panorama est époustouflant mais l’heure n’étant pas au tourisme, nos étudiants se sont rendus à l’Eurac Research pour découvrir les dernières avancées en matière de recherche et ont assisté à une conférence instructive sur le climat.
Pour ouvrir le champ des possibles, les Hybriens ont tout d’abord été accueillis par l’un des leurs : Corentin Bonhomme (4ème année) qui était en stage à L’Eurac Research. Il leur a fait découvrir terraXcube, une infrastructure de recherche qui simule les conditions climatiques les plus extrêmes de la planète. Concrètement, plusieurs chambres climatiques qui peuvent accueillir des personnes, d’autres organismes vivants ou des machines, sur des périodes plus ou moins longues, simulent les effets des conditions difficiles sur les organismes ou sur la résistance des matériaux. Au programme, tempête de neige, chaleur sèche ou humide, pression atmosphérique très haute ou très basse, faible teneur en oxygène, etc. pour que les scientifiques étudient les processus écologiques et l’évolution des produits industriels dans des contextes inédits.
Précisons que cet institut privé n’est pas focalisé uniquement sur le domaine climatique. Partant de problématiques locales – le contexte ici est varié, unique donc propice – les chercheurs s’emploient à apporter des solutions aux divers problèmes qui se présentent en matière de sciences sociales, de santé, d’énergie, d’environnement, de technologie, de systèmes politiques, etc. Toujours en pointe, en quête perpétuelle d’innovation, ce complexe d’excellence doté d’une véritable culture d’entreprise met en oeuvre l’interdisciplinarité qui fait sa force pour apporter des réponses pertinentes et efficaces aux questions qui agitent toutes nos sociétés modernes. La petite association du début, créée en 1992, a connu une belle croissance puisque désormais ce sont 600 collaborateurs qui oeuvrent à sa réussite, nouant des partenariats sur les cinq continents.
Le centre propose des opportunités d’apprentissage avancé et de formation pour les étudiants, leur permettant de participer activement à des projets de recherche novateurs. Les conférences et les événements organisés par l’Eurac entretiennent un forum dynamique où les esprits brillants se réunissent pour discuter, partager des idées et engager des collaborations futures.
Cette visite a permis à nos étudiants de découvrir ce qui se fait de mieux dans le domaine de la recherche privée et d’appréhender concrètement le résultat tangible généré. Ce que propose l’Eurac Research ne reste pas lettre morte. C’est un formidable moteur, porteur d’espoir, qui fera face aux défis du futur auxquels nos jeunes générations sont particulièrement sensibles. Passionnant ! Au point que le séjour sur place s’est prolongé.
Les Hybriens ont assisté à une conférence animée par Roland Psenner, président du centre depuis 2015, originaire de Bolzano. Il travaille à l’amélioration continue de l’écosystème régional de recherche et d’innovation et à l’impact de la recherche sur la société et l’économie.
Après avoir obtenu son doctorat en microbiologie, limnologie et biochimie à l’université d’Innsbruck, en Autriche, Roland Psenner a collaboré à des programmes internationaux axés sur les problèmes environnementaux des lacs à l’université d’Innsbruck. Il a également occupé des postes en tant qu’agent public pour la planification de l’habitat en Italie et a collaboré avec l’Académie autrichienne des sciences. À partir de 1997, il a occupé le poste de professeur de limnologie à l’université d’Innsbruck. Désormais, il est professeur émérite, vice-président du conseil universitaire de l’Université des ressources naturelles et des sciences de la vie (BOKU) de Vienne et membre du conseil de l’Université des sciences appliquées de Weihenstephan-Triesdorf, en Allemagne. Ses domaines d’expertise incluent l’eutrophisation et le cycle du phosphore, la biogéochimie de l’acidification, les effets du changement planétaire sur les lacs, les réseaux alimentaires microbiens aquatiques et les écosystèmes glaciaires.
Il s’agit donc d’une personnalité de premier plan que les Hybriens ont eu l’immense honneur de côtoyer.
L’après-midi, il fallut se dégourdir un peu les jambes ! Toujours à Bolzano sur le site d’Alpitronic. À la manoeuvre, des ingénieurs qui agissent dans des domaines allant de l’automobile à l’aérospatiale et à l’électronique industrielle. C’est une société qui a évolué avec le temps. D’abord spécialisée dans les systèmes électroniques de puissance de haut niveau dans le secteur automobile (conseil, conception, développement) l’entreprise a augmenté son chiffre d’affaires de manière significative à partir de 2017 grâce au développement et à la commercialisation de l’hypercharger, une borne HPC (high power charge) destinée aux véhicules électriques. La croissance est telle que le siège devrait s’installer à Terlano afin de regrouper toutes les activités sur un même site. C’est une expansion de la zone existante qui offrira encore plus d’opportunités de développement aux entreprises locales travaillant en lien avec Alpitronic. Encore une belle réussite dans un domaine d’avenir !
On peut dire que ce séjour italien axé sur les entreprises du futur, sur les projets innovants a apporté de l’énergie aux forces vives que seront bientôt nos étudiants. Ils ont pu mesurer que la formation qu’ils reçoivent à l’école leur ouvre des perspectives innombrables.