Gumi Education Forum
08/10/2024
27 février 2023
Toutes les enquêtes sur le bien-être pendant les études supérieures convergent : les étudiants veulent trouver du sens, des contenus agiles et des méthodes pédagogiques réinventées. Au milieu du tout digital, ils souhaitent de l’humain et l’intégration des questions environnementales, sociales, relationnelles et institutionnelles au sein des établissements. Les business schools sont de parfaits miroirs de la volonté de changement dans notre société.
Pourquoi ?
Le contexte post-Covid et l’incertitude économique renforcent les attentes de changements des étudiants sur leurs campus et dans les entreprises. Le besoin d’utilité sociétale constitue aujourd’hui l’aspiration d’une majorité d’entre eux. Les étudiants des business schools ou d’écoles de management se destinent à être des chefs d’entreprise, des cadres commerciaux, des managers. La responsabilité à tous les niveaux est au coeur de leurs préoccupations (écologique, sociale…).
Beaucoup n’envisagent plus leur futur métier tel qu’il était proposé par les entreprises il y a encore cinq ans. Le contenu de la future mission est scruté, évalué et comparé sur des critères nouveaux. L’impact sociétal des emplois bouleverse durablement la marque employeur. Elle doit être cohérente avec la raison d’être de l’entreprise. Le contenu des postes doit servir plus clairement l’intérêt général
Constat :
Les étudiants souhaitent donc commencer à trouver de la cohérence dans leur propre parcours en choisissant leur business school sur des critères d’ordre éthique comme par exemple l’enseignement des valeurs tels le respect, l’entraide, l’égalité homme-femme, le développement durable etc. La demande est claire : une business school doit transmettre des connaissances à ses étudiants avec l’idée qu’elles infuseront pour faire changer les comportements. Les futurs managers attendent des cours qui répondent aux démarches de responsabilité sociale des entreprises. Résoudre des problématiques environnementales et de justice sociale n’a jamais autant compté. L’aspect technique et commercial ne suffit plus à couvrir les attentes des étudiants. Les différences entre les écoles de commerce ne se mesurent plus au regard des cours classiques. Ces derniers sont assez comparables au niveau des enseignements. L’écart se quantifie désormais sur les contenus qui permettent de se sentir en phase avec son époque, au plus près des nouvelles sensibilités de la société.
« LES MUTATIONS SOCIÉTALES SONT EN ROUTE ET LES ÉTUDIANTS ONT BIEN COMPRIS QU’ILS POUVAIENT PESER SUR L’AVENIR DES BUSINESS SCHOOLS »
Conséquences :
Les mutations sociétales sont en route et les étudiants ont bien compris qu’ils pouvaient peser sur l’avenir des business schools. Elles ont toujours été le reflet de la sphère économique et sociale. Toujours en prise avec le réel, elles sont les figures de proue des changements attendus dans notre société. C’est donc tout naturellement qu’elles intègrent la volonté des futurs acteurs économiques en se montrant à la hauteur des enjeux. Des cours et des programmes spécialisés sur le développement durable et la responsabilité sociétale des entreprises sont devenus des thèmes incontournables pour mobiliser de nouvelles compétences chez les managers de demain.
De manière plus générale, c’est tout l’enseignement supérieur qui est en pleine mutation et qui doit s’adapter à ces nouvelles données. Nous ne sommes qu’à l’aube d’une gigantesque révolution.